P'tite Peanut et Micaca découvrent Kota Bahru.

Publié le par P'tite Peanut et Micaca

Kota Bahru est une petite ville frontalière au nord de la Malaisie qui ne semble de prime à bord pas très intéressante. La plupart des gens y vont pour faire leur demande de visa pour la Thaïlande. Notre aventure dans cette petite ville commence toutefois dans le train! Hey oui, nous avons pris un train de nuit pour nous rendre de Kuala Lumpur à Kota Bahru.

C’était le rêve de Micaca de dormir dans un train… Hey bien il a été servi! 13 heures de voyagement! De plus, quand nous avons réservé nos sièges, il ne restait plus que les lits du haut. Sur le site web, la photo semblait indiquer que les lits étaient séparés par chambres de 4, comme dans les films de James Bond. Il n’en fallait pas plus pour le convaincre que c’était LE meilleur moyen de transport disponible. Malheureusement, leçon #4 dans le guide du parfait backpacker, ne JAMAIS se fier aux photos. Premièrement, il n’existe pas de ‘chambre’, le wagon consiste en un couloir avec 30 lits superposés de 4 pieds par 5 pieds 10 pouces. P’tite Peanut, qui a la chance qui lui colle au fion comme des abeilles sur du miel, a le profil de grandeur recherché et a hérité d’un beau petit lit près des toilettes, mais pas trop près, juste assez pour que ça soit pratique. Micaca lui, qui portait son nom à merveille ce soir-là, était, de un, trop grand pour lit et, de deux, situé presque DANS les toilettes. Rough night… C’était un mauvais départ, mais le reste du séjour a été beaucoup plus intéressant!
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Nous sommes tout de même arrivées à Kota Bahru sain et sauf, mais très fatigués! Nous restions dans une sympathique auberge de jeunesse, Zeck’s Backpacker (pub gratissss), dans un quartier résidentiel. C’était tellement résidentiel qu’on vivait avec Zeck, un vieux routier dans le domaine, et sa famille! Vraiment cool. Le soir, tout le monde se réunissait dans la cour extérieure pour jaser, manger et boire un verre.  C’était pas mal drôle parce que le neveu de Zeck étant musulman ne «boit pas», mais il n’arrêtait pas de poser des questions sur les types d’alcools et leurs effets. Étrangement, il avait l’air d’en savoir pas mal sur la chose le kid…
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Donc, la première journée à Kota Bahru fut relax. Nous avons marché dans les rues de la ville par un beau petit mercure de 1 000 000 de degrés Celcius et avec l’humidité ce jour-là, nous devions taper le 1 500 000 solide. Kota Bahru, c’est le bastion musulman de la Malaisie. En 3 jours, si nous avons vu 4 femmes non voilées, c’est beau. Elles mettent même le voile sous leur casque de moto. Un gros gros contraste par rapport à Kuala Lumpur. Mais ça fait le charme de la place.

Premier stop : Manger. Dieu sait que si P’tite Peanut à faim, ça urge en baptême et c’est pas le temps de niaiser parce que son humeur dégringole en proportion des calories brulées. Pour illustrer, si Evelyne dit qu’elle à faim à midi, et qu’elle brûle un 100 calories entre cette déclaration et le moment où la première bouchée est en route pour l’estomac, vers 1 heure disons, eh bien son humeur s’est détériorée de 100% pendant cette même période de temps. Nous nous arrêtâmes donc dans un marché local pour bouffer. Quelle surprise nous eûmes de constater que tous les stands partageaient la même caractéristique : Pas d’ustensiles. Pour la première fois du voyage, nous avons donc mangé avec nos doigts comme tout le monde. Si l’auteur de ces lignes était grano, il dirait que c’était une expérience organique, mais il ne l’est pas. Il va donc dire que c’était gras, plutôt salissant, mais quand même drôlement le fun à essayer!
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Micaca voulait aller voir le musée islamique de Kota Bahru, que nous avons cherché, et cherché, et cherché, pour finalement le trouver et se rendre compte qu’il était fermé pour cause de rénovation… Finalement, nous avons squatté les locaux de l’Office du Tourisme de Malaisie à cause de leur air conditionné, et aussi pour avoir quelques infos sur le secteur. Finalement, on a été dirigé vers le centre culturel où on a assisté à une démonstration d’art martial traditionnel originaire du Kelantan. Ensuite nous avons assisté à une partie d’un sport traditionnel de la place dont nous avons oublié le nom. Ledit sport consiste en 2 équipes de 2 joueurs, où chaque joueur est équipé d’une corde et d’une toupie de bois d’environ 5-6 livres. Le ‘lanceur’ doit faire tourner sa toupie sur un carré défini, et son coéquipier doit frapper ladite toupie avec la sienne. Si, après le contact, les 2 toupies tournent, 1 point est marqué et tout le monde danse. C’t’une joke, y’a pas de danse J Micaca a été invité à participer à l’évènement, et à l’image de l’équipe olympique canadienne, il a DOMINÉ ses adversaires! Michael Estevan : Canada’s Pride! C’était bien comme journée. Le plus cool de l’histoire, c’est qu’après toutes ces activités, nous nous sommes inscrits à un cours de cuisine malaisienne avec Roselan pour le lendemain soir!

Pour la deuxième journée, nous voulions sortir de la ville. Nous sommes donc allés voir un village de pêcheur typique, Sabak. Pour nous rendre, nous avons pris les autobus locaux, et le village était au bout de la ligne de bus, dans un coin perdu en cliss. OK, on avait vraiment l’impression de retomber 50 ans en arrière dans le pire des trous du Québec, genre Shawi. Des petites cabanes en bois, pas d’électricité et pas d’eau courante pour une partie du village. Pas d’eau courante? Pas tout à fait. Pour certains, l’eau courante passait sous la maison sous forme de petit lac, et de par l’odeur, elle ne servait pas nécessairement d’eau de douche… Tous ceux qui habitaient sur le bord de la seule et unique route étaient bien par contre. Anyways, parmi la nature et les déchets (en Malaisie, bien souvent, l’un ne va pas sans l’autre), nous pouvions voir des chèvres et des poules marcher librement et se nourrir de la nature… ou des déchets. Est-ce que ça en fait de la viande BIO, si oui, pour le reste du voyage nous y allons pour le pas BIO debord… Bref, nous sommes allés voir les pêcheurs qui revenaient du large avec leur récolte sur leurs petits bateaux tout pleins de couleur, c’était vraiment bien. Nous étions les seuls Blancs, et nous détonions dans le portrait. Il est fort probable qu’ils n’en aient pas vu une tonne dans leur village parce que nous étions un objet de curiosité, particulièrement pour les enfants qui se faisaient une joie de nous saluer et de nous parler avec leur meilleur anglais.

-Vous venez d’où?

- Du Canada.

-Hoooo Canada! Vous êtes mariés?

- Euuuh, pas encore là… *malaise*

Après ce beau petit périple à Sabak, nous sommes retournés en ville pour aller à notre cours de cuisine. Roselan nous attendait à notre auberge pour nous amener chez lui pour le reste de la soirée. Nous avons donc eu la très grande chance d’être reçus dans une toute petite maison malaisienne qui serait certainement considérée comme un taudis par chez nous. Mais Roselan fut un hôte fabuleux! Un homme très intéressant avec plein d’histoires et d’anecdotes à raconter. Il a été représentant pour l’Office du Tourisme de la Malaise en France et en Angleterre, notamment.

Au menu ce soir-là : les plus grosses crevettes au monde avec une sauce aux chilis ( tout pour plaire à Micaca), un curry d’agneau extraordinaire et des légumes à la malaisienne dans une sauce à la noix de coco. Pour terminer en beauté, de beaux fruits frais cueillis dans l’arbre du voisin, littéralement! C’est donc avec enthousiasme que notre hôte nous a enseigné à préparer ce beau repas. Comme tout bon pédagogue il a su combiner simplicité, sensationnalisme et humour :

-Ok, ok! Maintenant on met les crevettes dans le wok (simplicité). TADAM! WOW grosses crevettes (sensationnalisme)! Hihi (humour)!

Et ce fut comme ça pour chaque ingrédient. Quand tout a été terminé, il était l’heure de prier pour Rosé (en hommage au Padre). Il nous a donc invités à nous asseoir et il s’est éclipsé dans sa chambre le temps de se dévouer à Allah. Il a prié pour nous, qu’il nous a dit. Trop trognon!

Nous aurions aimé partager le repas avec lui, mais il a insisté pour qu’on mange sans lui étant donné qu’il mange toujours très tard. On s’est vraiment régalé et on a eu beaucoup de plaisir. On a pu aussi lui poser des questions sur la culture malaisienne et islamique. Bref, très instructif comme soirée!

Il nous a ensuite ramenés au centre culturel afin que nous assistions à un spectacle de shadow puppet (marionnette d’ombre? Ark, c’est laid.). Nous croyions que ces soirées étaient organisées pour les touristes, mais nous avons été très surpris de voir que nous étions les seuls Blancs dans l’assistance. Nous étions donc le centre d’intérêt de l’audience jusqu’à ce que le spectacle commence! Nous n’avons pas compris grand-chose au spectacle puisqu’il était narré en malais et , bien que nous ayons appris quelques mots, nous ne comprenons que dalle à la langue! On nous a expliqué qu’il s’agissait d’un compte millénaire. En tout cas,  ils l’avaient l’imagination dans le temps parce que le compte dure 3 jours (et c’est vrai!), mais en plus, c’est assez captivant pour que les gens de tous les âges, qui connaissent le compte par cœur, décident de toffer les 3 jours! Micaca a trouvé ça pas mal cool parce que les marionnettes n’arrêtaient pas de se battre, YAAA VIOLENCE GRATUITE!!! Nous avons passé une super belle soirée et c’était très amusant d’observer les locaux dans leur environnement naturel.

Le lendemain nous étions très fatigués donc à part manger, nous n’avons pas fait grand-chose! Nous avons rencontré un couple de Français et nous avons partagé nos histoires de voyage et un murtabak (genre de pain-omelette) aux bananes. En soirée, nous avons eu droit à la plus belle surprise du voyage jusqu’à présent. À côté de notre auberge se trouve un petit village improvisé de maisons construites avec les moyens du bord (tôles, planches de 2x4 et autres trucs louches). Autour de ce village, on peut voir les poules et les bœufs qui se promènent tranquillement en quête de nourriture. Et dans ce petit village, il y a une scène où des résidants-musiciens se réunissent le soir pour faire un jam de musique traditionnelle entre amis. Nous pouvions entendre la musique de notre auberge. Envoûté, Didier (de son faux nom) nous a convaincus d’aller jeter un coup d’œil. Aussitôt arrivés, les musiciens nous ont invités à nous asseoir et nous ont remis des instruments pour que nous les accompagnions. C’était vraiment toute une expérience! Ils jouaient et chantaient de la musique traditionnelle avec beaucoup d’énergie et c’était magnifique. D’ailleurs, un couple de Québécois nous a filmés durant notre performance et ils vont nous envoyer la vidéo par courriel. Vous pourrez donc vous faire votre propre opinion de la performance! Notez à quel point P’tite Peanut maîtrise les petites cymbales sur un rack en plastique et Micaca manipule ses clochettes! Gilberte, t’aurais ca-po-té! Nous t’imaginions bien porter tes robes africaines et danser comme une déchaînée jusqu’aux petites heures du matin…

Ce fut une belle conclusion à un séjour surprenant à Kota Bahru. Prochaine aventure, les Perhentian Islands!

Selamat tingall!

P.S: Le dossier photos est complet et à jour pour vrai de vrai de vrai de vrai de vrai... bon vous saisissez surement le concept! Les photos de Kuala Lumpur et Kota Bahru sont dans le dossier de la Malaisie et sont séparés par des ''signets'' maison. Enjoy!

Publié dans Malaisie

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G
<br /> Super, les délais sont tout excusés. J'en ai eu pour mon plaisir. À vrai dire je commence à me sentir envieuse.<br /> Mic tes expériences culinaires n'ont pas l'air très réussies mais je te lève mon chapeau d'avoir le gots d'expérimenter.<br /> Merci de votre dévouement...les plus 1,500,000 degrés ça vaut son pesant d'or.<br /> <br /> <br />
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